Une écologie intégrale

Une écologie intégrale

Soirée Débat : Pour une écologie intégrale dans les Hautes-Pyrénées

ENREGISTREMENT DE LA SOIREE

Autour de l’encyclique du Pape François – Laudato-Si

Mardi 6 octobre à 20h30

Bourse du Travail de Tarbes.

(de gauche à droite), en présence de :

Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes.
François-Xavier Brunet, président de la CCI des Hautes-Pyrénées.
Claude Miqueu, membre du Comité National de l’Eau et de l’Académie de l’Eau.
Benoît Guillard, directeur du pôle travail (ESAT) à l’ADAPEI 65.


La place de l’homme dans son environnement naturel

L’encyclique Laudato Si est parue au début du mois de juillet. Comme tous les documents de cette importance il faudra du temps pour la lire, la méditer, la travailler, la « digérer ». Nous nous retrouverons le mardi 6 octobre prochain à 20h30 pour une table ronde à la Bourse du Travail de Tarbes avec François-Xavier Brunet, directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie et Benoît Guillard, directeur de l’ESAT de Lourdes.

Le cœur de cette encyclique est une réflexion sur la place de l’homme dans son environnement naturel. Si son rapport à la nature est seulement un rapport de domination, de consommation, d’exploitation au moyen de la technique, l’homme ne parvient qu’à la fragiliser et à l’épuiser. Si, à l’inverse, il retrouve sa capacité d’étonnement et d’émerveillement devant la Création, s’il se met du côté des créatures dans une attitude de fraternité avec elles –c’est justement le sens du cantique de Saint François d’Assise qui appelle le soleil son « frère » ou l’eau sa « sœur » – alors l’homme peut retrouver sa juste place : non celle du maître mais celle de l’intendant qui a pour mission à la fois de cultiver le monde par son intelligence et à la fois de le protéger, de le sauvegarder pour qu’il reste une « maison commune » où chacun se sent chez lui.

« La pauvreté et l’austérité de saint François n’étaient pas un ascétisme purement extérieur, écrit le Pape François, mais quelque chose de plus radical : un renoncement à transformer la réalité en pur objet d’usage et de domination. » (Laudato Si, 10).

Voilà pourquoi le Pape estime que l’idée de progrès est à redéfinir et qu’il est urgent de se convertir à une « écologie intégrale » ; c’est-à-dire à une écologie qui n’est pas réduite à l’examen de la qualité de l’environnement naturel mais qui s’étend aussi aux rapports humains, à la vie sociale, à la culture, à la vie urbaine, et même à la relation avec son propre corps. Voilà pourquoi aussi le pape invite à réfléchir à des formes de sobriété dans notre existence personnelle et dans nos manières de consommer. « On peut vivre inten­sément avec peu, écrit-il, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satis­faction dans les rencontres fraternelles, dans le ser­vice, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limi­ter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie. » (Laudato Si, 223)

† Nicolas Brouwet


Cet été le CCFD Terre Solidaire proposait la diffusion à Lourdes du film Sacrée Croissance de Marie-Monique Robin. Elle a obtenu le prix Londres 1995 pour son documentaire Voleurs d’yeux. Dans l’émission « De passage à Lourdes », sur Radio Présence, elle s’est exprimée sur l’encyclique du Pape.

Télécharger l’entretien : Partie 1Partie 2