Economie sociale et solidaire dans les Hautes-Pyrénées : mythe ou réalité ?

Economie sociale et solidaire dans les Hautes-Pyrénées : mythe ou réalité ?

Rencontre avec Bruno Langlet, défenseur de la finance solidaire

  • Bruno Langlet, selon vous, le modèle de l’économie sociale et solidaire n’est-il pas marginal ?

L’ambition de l’économie solidaire n’est pas d’être au service de l’argent mais d’être au service de l’homme. Avec mon regard de chrétien, je considère avec beaucoup d’autres que l’argent n’est qu’un moyen et qu’il doit servir les projets de ceux qui sont démunis ou de ceux auxquels les banques ne font pas confiance. Depuis la récente crise économique et face aux abus du monde de la finance, son modèle de partage des richesses, qui n’est d’ailleurs pas nouveau, n’a jamais été aussi actuel.

  • Concrètement, quelles sont les entreprises concernées dans notre région ?

Grâce à Initiatives pour une Économie Solidaire (www.ies.coop) nous accompagnons et investissons actuellement en Midi-Pyrénées dans 50 entreprises créatrices d’emplois. Dans les Hautes-Pyrénées,cela concerne le Carré Fermier et son réseau de producteurs bigourdans, et l’Odyssée d’Engrain, à Lannemezan, qui produit des pâtes alimentaires bio. J’ajoute que 800 personnes (dont 50 en Bigorre) ont choisi de placer une partie de leur épargne sans intérêt dans les entreprises que nous soutenons.

  • Vous êtes également chargé du microcrédit au sein du Secours Catholique Pyrénées Gascogne. A qui est-il destiné ?

Le microcrédit est destiné à des particuliers. Il répond à un besoin essentiel de personnes qui ne peuvent pas ou plus emprunter. Elles ont besoin de passer le permis de conduire, d’acheter une voiture pour aller au travail, etc. Avec Guy Derelle et tous les bénévoles, nous octroyons des prêts allant de 500 à 3000 euros, en partenariat avec le Crédit Mutuel. Au-delà du prêt, nous accompagnons les personnes pour qu’elles puissent aller au bout de leurs projets et retrouver leur dignité.

Le Sanctuaire se mobilise !

Une journée d’information et de sensibilisation des responsables du Sanctuaire de Lourdes s’est tenue le 5 septembre dernier dans la Cité Mariale. L’enjeu de cette rencontre a été de réfléchir à la façon dont le Sanctuaire peut agir pour être un acteur économique soucieux du développement du territoire dans lequel il s’inscrit. Des réflexions d’avenir et des pistes d’actions concrètes ont été abordées au cours de carrefours de travail, guidés par les interventions d’Elena Lasida,
enseignante chercheuse de l’Institut Catholique de Paris, auteur de l’ouvrage « Le goût de l’autre » chez Albin Michel, de Pierre Weyss, directeur d’exploitation de la Compagnie d’Aménagement des Côteaux de Gascogne, et de Benoît Guillard de l’ADAPEI 65 (lire notre encadré). Le Sanctuaire de Lourdes participe déjà à l’insertion professionnelle en confiant la récupération de ses déchets valorisables tels que le papier, le carton, les textiles… à l’association Récup’Action 65. Elle fait partie des quatre associations d’Insertion Professionnelle de Tarbes qui composent La Recyclerie des forges, un espace de dépôt d’objets inutilisés à réemployer.
Découvrez cette autre façon de consommer sur le site : www.larecycleriedesforges.fr

Lire l’intégralité de ce dossier sur l’économie sociale et solidaire dans le Bulletin diocésain n°7
Découvrir le programme de la prochaine Quinzaine du Narthex : l’économie autrement