Terres d’Espérance : la rencontre du monde rural.

Terres d’Espérance : la rencontre du monde rural.

C’est dans la Drôme, à Châteauneuf de Galaure, que 500 personnes venues de 75 diocèses différents se sont réunies pour l’ événement Terres d’Espérance 2022, voulu par la Conférence des Évêques de France et coordonné par la Mission Rurale.

Sept personnes de notre Diocèse ont participé, rejointes par notre évêque, alors tout juste nommé : Cédric, maraîcher près de Maubourguet, Fabien, éleveur de brebis et de vaches allaitantes à Bénac et son amie Marie, travaillant dans une ferme verticale à Nîmes, Jean-Louis, professeur et investi en paroisse dans le Magnoac, Pascale qui  élève et transforme, veaux, vaches et cochons dans les Baronnies, Jean-Louis qui accueille à Lourdes des pèlerins de Compostelle, le Père Gaby Lagurgue et Benoît, délégué diocésain pour Terres d’Espérance 2022.

« Partout, le monde rural vit dans cette tension entre de réelles fragilités mais aussi de belles initiatives et de belles promesses de vitalité. » constate Benoît Guillard. « Les fruits de ce rassemblement ne se verront que dans  les mois et les années à venir. Il s’agit surtout de donner à notre diocèse et à nos mouvements, les moyens de renouveler les propositions missionnaires. Les encycliques Laudato’ Si et Fratelli Tutti sont et seront un fil rouge important dans la poursuite de nos actions.  On ne peut pas envisager une relation avec l’environnement isolée de la relation avec les autres personnes et avec Dieu. Terres d’Espérance 2022 était un début et doit nous inspirer pour entreprendre aux côtés de notre nouvel évêque, les actions futures au service de cette recherche d’harmonie. La Création est un don merveilleux de Dieu ; c’est en vivant la fraternité  que nous pourrons en prendre soin. »

1– Quel était le but, l’enjeu (ou les enjeux) de ce rassemblement Terre d’Espérance ?

C’est dans la Drôme, à Châteauneuf de Galaure, que 500 personnes venues de 75 diocèses différents se sont réunies pour cet événement « Terres d’Espérance 2022 ». Cette rencontre nationale a été voulue par la Conférence des Evêques de France, coordonnée par la Mission Rurale et appuyée par une quarantaine d’Evêques. Ce rassemblement s’est présenté comme une étape sur le chemin de la pastorale en monde rural. Il vise ainsi à montrer que notre monde rural est bien vivant, qu’il regorge partout d’actions porteuses d’espérance, dans toutes sortes de domaines et à l’initiative de personnes, chrétiennes ou pas, qui se regroupent pour mieux s’en sortir. 

2 – Quelles sont les personnes du diocèse y ont participé ?

Nous étions 7 de notre Diocèse. Nous avons été rejoints sur place par notre nouvel Evêque, Mgr MICAS mais également par Marie. C’est donc une délégation diocésaine constituée de 8 personnes issues de l’ensemble des doyennés : Cédric, maraîcher près de Maubourguet, Fabien, éleveur de brebis et de vaches allaitantes à Bénac (rejoint par son amie Marie, travaillant dans une ferme verticale à Nîmes), Jean-Louis, professeur et investi en paroisse dans le Magnoac, Pascale qui a élève at transforme avec son mari et son fils, veaux, vaches et cochons dans les Baronnies, Jean-Louis de Lourdes qui accueille des pèlerins de Compostelle, le Père Gaby Lagurgue et moi-même, Benoît, délégué diocésain « terres d’Espérance 2022 ».

Mgr MICAS avait répondu positivement à notre invitation. Nous avons donc eu cette grande joie de faire sa connaissance. Présent, à l’écoute, il a été tout au long de ces 3 jours notre Bon Pasteur. Nous avons tous été marqués par sa simplicité et sa bienveillance. Il nous a également rassurés quant à l’intérêt qu’il porte déjà pour notre diocèse et en particulier notre monde rural.


3 – Qu’est-ce qui est ressorti de ce rassemblement ?
Que faut-il encore changer, travailler, améliorer ?

Ces 3 jours  ont permis de se retrouver, de dialoguer, de prier, de célébrer et surtout de partager fraternellement  grâce à des tables rondes, des ateliers, des célébrations liturgiques, des interventions ou des forums. Partout le monde rural vit dans cette tension entre de réelles fragilités et aussi de belles initiatives et de belles promesses de vitalité.

Ont été bien sûr abordées les questions agricoles mais également d’autres sujets comme la vitalité des communautés chrétiennes, l’écologie, jeunesse et foi, recherche spirituelle, animation du rural… Nous nous sommes retrouvés ensemble pour travailler sur des thèmes concrets et réfléchir à des nouvelles manières d’évangéliser nos campagnes. Les ateliers et les tables rondes proposés nous ont permis d’échanger et de partager nos difficultés.

Nous ne pourrions pas résumer tout ce que nous avons vécus en quelques lignes mais retranscrire ici quelques points marquant : D’abord des rencontres avec des gens qui vivent les mêmes réalités que nous, qui voient leurs paroisses s’amenuiser, perdre leurs forces et qui veulent rebondir, vivre leur foi dans ces petits villages reculés… Comme cette initiative en Corrèze où, comme chez nous, il y a de moins en moins de prêtres pour gérer ces grands espaces ruraux. Des prêtres se sont ainsi regroupés en fraternité et vont vers les communautés avec un ministère d’itinérance. Ou encore ce mouvement de jeunes, les WEMPS (Week-End, Missions, Prières, Services), qui organisent tout au long de l’année des week-ends de mission paroissiale pour les jeunes afin de soutenir l’évangélisation en milieu rural. Par leur dynamisme et leur engagement, ils nous ont également guidés durant ces 3 jours. Ils ont animé par leurs chants et leur joie toutes nos célébrations, les temps de louange mais aussi ont tout fait pour que chacun vive pleinement ces temps de fraternité. 

Au travers des tables rondes et des ateliers proposés nous avons pris pleinement conscience que nous devons non seulement restaurer une fraternité avec la Création mais aussi entre les êtres humains et notamment tous  ceux qui habitent le rural. Nous avons tous au sein de notre délégation, la volonté de vivre l’évangile et de le traduire concrètement dans notre vie en étant ces témoins d’espérance. Nous avons conforté cette conviction qu’il ne faut pas laisser trop seuls nos agriculteurs, toutes ces personnes isolées qui vivent dans nos villages, qu’il nous faut passer du temps à expliquer à ceux qui sont inquiets et qui ne connaissent pas notre monde rural. 

Enfin, il y a eu toutes ces rencontres informelles au gré d’un repas ou d’une pause. Nous avons eu ainsi le sentiment, comme Pascale, d’avoir fait le tour de France. Tous ces témoins nous ont transportés par leur foi et leur enthousiasme. Que de beaux moments partagés pour faire grandir la fraternité !

4 – Quel est le rôle de l’Eglise et quelle place les chrétiens ont à prendre sur cette question de la Création ?

« Il ne s’agissait pas d’un coup médiatique sans lendemain » nous a redit en guise de conclusion Mgr Habert. Les fruits de ce rassemblement ne se verront que dans  les mois et las années qui viennent. Il s’agit surtout de donner à notre diocèse, à nos mouvements…, les moyens de renouveler les propositions missionnaires. Les encycliques Laudato’si et Fratelli Tutti sont et seront un fil rouge important dans la poursuite de nos actions.  On ne peut pas envisager une relation avec l’environnement isolée de la relation avec les autres personnes et avec Dieu. « Terres d’Espérance 2022 » était un début et doit nous inspirer pour entreprendre aux côtés de notre nouvel Evêque, les actions futures au service de cette recherche d’harmonie. La Création est un don merveilleux de Dieu. C’est en vivant la fraternité  que nous pourrons en prendre soin.

Benoît GUILLARD
Délégué diocésain « Terres d’Espérance 2022 »